Yaël Braun-Pivet, réélue présidente de l’Assemblée nationale
Après les législatives des 30 juin et 7 juillet qui ont vu la gauche arriver en tête mais sans majorité devant Ensemble (ex majorité présidentielle) et le RN, les 577 députés de la nouvelle Assemblée nationale ont élu hier soir leur président.
Sur 569 suffrages exprimés, Yaël Braun-Pivet (Ensemble, ex-majorité présidentielle), la présidente sortante, a été réélue au « perchoir » à l’issue du troisième tour, par 220 voix, contre 207 voix pour André Chassaigne (PCF), le candidat du Nouveau Front populaire, et 141 voix pour Sébastien Chenu (RN).
« Les dernières semaines ont été tendues. Nous avons pu voir un pays inquiet et fracturé. Nous avons aujourd’hui une immense responsabilité (..). Nos décisions, nos actions peuvent changer la vie des Français. C’est ce qu’ils nous ont dit : occupez-vous de nous, de nos déserts médicaux, de notre pouvoir d’achat, de nos écoles, de nos services publics (..), de notre planète, de notre environnement, de notre sécurité et de notre défense. Ces messages, nous devons les entendre et leur apporter des solutions, avec de nouvelles méthodes (..) Nous n’avons pas le choix, nous devons être capable de nous entendre, de trouver des compromis pour avancer », a déclaré, après sa réélection, Yaël Braun-Pivet, qui a fait applaudir ses concurrents, André Chassaigne et Sébastien Chenu (RN).
André Chassaigne (PCF) a dénoncé une « combinaison » [entre LR et Ensemble] et une « alliance contre nature » qui ont « permis de ne rien changer alors que le peuple voulait que ça change ». Le pouvoir législatif, a-t-il ajouté, ne doit pas être la courroie de la distribution de l’exécutif. Par la voix de Mathilde Panot (LFI) et Boris Vallaud (PS), le Nouveau Front populaire, qui revendique toujours d’être « le premier bloc politique » à l’Assemblée nationale, a dénoncé le fait que 17 ministres du gouvernement ont pu participer à l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale, et a demandé une nouvelle fois au président de la République de nommer un Premier ministre issu de ses rangs.
Demain aura lieu à partir de 15h la nomination des 6 vice-présidents, 3 questeurs et 12 secrétaires, suivie de l’installation du bureau. Samedi 20 juillet, les 8 commissions permanentes, dont celle des affaires sociales, éliront leur bureau.